lundi 24 novembre 2008

La planète (habitée) des wallons

Alors que le Parlement Wallon vient de refuser un audit interne à propos de l'évaluation possible du Forem qui bouffe près d'1 milliard d'€ de budget ...

La Wallonie se trouve certainement sur une autre planète, car elle vient de décider de lancer le « prêt tremplin » à partir du 1er janvier 2009.
C'est une série de mesures qui faciliteront l’accès des citoyens à la propriété, alors qu'on est encore en train de comptabiliser les morts sur l'entière planète Terre, suite aux mêmes types de mesures aux USA - très connu, sous le terme de "Subprime".
En effet, par idéologie politique afin de doper cet indicateur (taux des propriétaires qui occupent/possèdent leur logement), l'administration Clinton avait fortement suggéré de booster l'accès au logement par des crédits plus faciles aux candidats acquéreurs; les opérateurs (Fannie Mae et Freddie Mac, voir ci-dessous) étaient mis à contribution et se sont exécutés de bonne grâce, vu que le risque était complètement garanti par l'Etat. Le résultat, on le constate à l'échelon mondial; un nouvel effet papillon wallon en vue ?

A nouveau la Région wallonne se trompe de cible et d'objectifs et cela semble être une véritable profession de foi, un véritable Modus Vivendi.

Lire aussi:
Fannie, Freddie suspendent les expulsions de mauvais payeurs
Les organismes américains de refinancement hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac ont annoncé jeudi la suspension jusqu'au 9 janvier des expulsions de propriétaires incapables de rembourser leurs prêts immobiliers, et ce à compter de la fête de Thanksgiving, le 27 novembre. Ce sursis devrait bénéficier à plus de 10.000 emprunteurs chez Fannie Mae et 6.000 chez Freddie Mac, ont indiqué les deux groupes dans des communiqués. Le délai doit permettre à Fannie Mae et Freddie Mac, qui sont depuis le mois de septembre sous la tutelle de l'Etat fédéral, de mettre en place leur programme de renégociation des prêts des emprunteurs en difficulté. Ce plan, espèrent-ils, devrait être fonctionnel le 15 décembre. Il avait été présenté la semaine dernière par l'Agence fédérale pour le financement du logement (FHFA), qui exerce la tutelle sur les deux groupes. Son objectif est de permettre aux emprunteurs occupant leur logement au titre de résidence principale et "ayant manqué trois paiements" au moins de bénéficier rapidement d'une révision des conditions de leur emprunt.

Quand le virus du subprime contamine le monde
La crise immobilière aux Etats-Unis fait de plus en plus de dégâts. Non seulement aux Etats-Unis, où entre 1 et 2 millions de ménages seront obligés de vendre leur logement pour éponger leur dette, mais aussi chez nous. Hier, la Bourse de Bruxelles a encore plongé de 2,74 %. La valeur des grands groupes belges cotés a diminué en quelques mois d’une quarantaine de milliards d’euros. Et le moral des Belges commence à plonger.

Le prix Nobel d’Economie Joseph Stiglitz juge que "la crise des subprime n’est pas terminée" aux Etats-Unis et en Europe, et que cette crise est liée à la flambée des prix pétroliers et alimentaires, dans un entretien au journal français Libération samedi. "La crise des subprime", les prêts hypothécaires à risque américains, "n’est pas terminée", affirme M. Stiglitz, expliquant qu’avec la chute du marché immobilier aux Etats-Unis, de plus en plus d’Américains se retrouvent incapables de rembourser leurs prêts hypothécaires, liés à la valeur de leur logement. L’ex-économiste en chef de la Banque mondiale, qui fut également conseiller économique de l’ex-président américain Bill Clinton, ajoute que du côté de l’emploi "il y a moins d’heures de travail sur le marché", un "signe clair que l’économie est malade". Il prévoit aussi qu’en "2008, le déficit américain atteindra "500 milliards de dollars", et que les Etats-Unis n’ont donc "plus les moyens de stimuler l’économie". L’Europe va continuer à pâtir de la crise née aux Etats-Unis car "de nombreuses banques européennes ont acheté ces produits dérivés des subprime et en subissent le contrecoup", et parce que la faiblesse du dollar vis-à-vis de l’euro favorise les exportations américaines aux dépens des européennes. Pour M. Stiglitz, la flambée pétrolière, les émeutes de la faim, la crise financière et les menaces de récession sont "liées". "La crise pétrolière est liée à la situation de la guerre en Irak. Celle des subprime, une conséquence de la guerre et de la hausse du baril. La crise alimentaire, via l’essor des biocarburants, résulte de la crise pétrolière", argumente-t-il. (07/06/2008, L’Echo)

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