jeudi 18 novembre 2010

80 millions €

Marcourt trouve que 80 millions € ce n'est pas assez pour déposer plainte auprès de la CE ... http://bit.ly/c9eBmC


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Marcourt: "Il faut élaborer un pacte social wallon"

C’est l’appel de Jean-Claude Marcourt aux partenaires sociaux. La CIW n’aurait suscité aucune critique si elle était une banque publique, dit-il.
Ministre wallon de l’Economie, des PME, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles, Jean-Claude Marcourt (PS) est interpellé par les mutations industrielles au niveau mondial et leurs impacts sur l’économie wallonne, notamment en termes de fermeture d’outils et de travailleurs sur le carreau.
Que pensez-vous de la récente décision d’ArcelorMittal de mettre des outils du “froid” à l’arrêt ?
Je peux comprendre cette décision du groupe sidérurgique, car il faut être conscient des mutations industrielles qui se jouent dans le monde et du fait que l’Europe a un déficit à ce niveau. Mais je pense évidemment aux 500 travailleurs qui seront touchés par cette mesure d’ArcelorMittal et j’en appelle au dialogue social. Au moment où s’enclenchent les négociations sur l’Accord interprofessionnel (AIP), je pense que la Wallonie doit se doter d’un pacte social.
Plaidez-vous implicitement pour une paix sociale ?
Non, ce n’est pas la même chose. Le pacte social wallon que je défends demande que les partenaires sociaux se mettent d’accord sur les objectifs de développement économique de notre région. Tout le monde veut le développement de la Wallonie, nous devons donc, de manière responsable, redoubler d’efforts pour accélérer le processus. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de rencontrer des patrons d’entreprises et des responsables syndicaux sur le sujet et je crois que tout le monde est conscient qu’il faut travailler à l’élaboration de ce grand pacte social.
Quelle est la contribution de l’Europe au développement wallon ?
Ce qui est bon pour l’Europe l’est aussi pour la Wallonie. Quand on prend les grands secteurs comme la pharmacie et la sidérurgie, on se rend compte que l’Europe est en retard pour soutenir le développement. C’est pour cette raison que je suis heureux du fait que la Commission européenne ait déposé, fin octobre, une proposition pour une nouvelle politique industrielle. C’est aussi dans cette optique que s’inscrit mon action prônant l’Union pour l’innovation. L’Europe ferait mieux de penser qu’elle a beaucoup d’atouts en mains, mais qu’elle ne met pas en valeur faute de croire en elle.
Justement, la Commission critique la Caisse d’investissement de Wallonie (CIW)…
La critique ne porte pas sur la Caisse, mais plutôt sur le type de produits qu’elle va offrir aux entreprises. La question est de savoir si elle sera un opérateur strict de marché ou s’il sera question d’aides financières. Il aurait été plus simple de faire de la Caisse, dès le départ, une banque. Mais il n’y a pas eu de consensus à ce niveau au sein de l’exécutif wallon. L’idée d’une banque publique fait toujours peur et c’est d’autant plus malheureux que si le Crédit communal était resté à sa mission de base de financement des collectivités locales, on n’en serait pas là aujourd’hui avec la crise.
N’aurait-il pas été plus simple de confier la mission de la CIW à la SRIW (Société régionale d’investissement de Wallonie) ?
Je ne fais qu’exécuter une décision du gouvernement. La Caisse est un outil technique visant à compenser dans les outils économiques wallons ce que nous y avons prélevé, soit plusieurs millions d’euros, pour venir en aide aux institutions bancaires. Personne ne s’est posé la question de savoir où nous avons trouvé les 850 millions déboursés pour sauver les banques. De plus, la Caisse n’a pas de personnel. Je me demande même pourquoi un outil, qui ne pèse que 80 millions d’euros, suscite autant de polémique au point de motiver certains à déposer plainte auprès de la Commission européenne.

Aujourd’hui, l’opposition MR au Parlement wallon vous traite de menteur…
Je remercie le député Ecolo, Manu Disabato, d’avoir rappelé à un moment donné qu’il n’y a pas de divergence entre ce que j’avais dit au Parlement wallon et les faits aujourd’hui. Le débat politique mérite mieux que d’être simplement une politique-spectacle comme tend à le faire croire le député MR Pierre-Yves Jeholet qui me traite de menteur. Au moment où la population est confrontée à des problèmes d’emploi, j’estime que s’abaisser à instrumentaliser des éléments comme la Caisse ne grandit pas le débat.

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