vendredi 10 septembre 2010

La culture de l'échec

Phineas_Barnum

La culture et apologie de l'échec : @eliodirupo totalise 74 % de jugement favorables auprès des francophones, quant au pilotage des négos


Une majorité de Belges estime(rait) que l’on peut passer à la formation du gouvernement, ce qui est sur la table étant suffisant ?!? #wtf

Stabilité ou immobilisme, qu'ils avaient dit - je sais plus, moi #begov

Le PS salue la désignation des Présidents de la Chambre et du Sénat comme médiateurs http://bit.ly/abhYc5




Lire aussi:
Di Rupo recale la méthode Flahaut/Pieters
Sur le front des médiateurs c’est la bérézina complète. Le socialiste André Flahaut et le nationaliste flamand Danny Pieters avaient mis au point une métode de travail. Celle-ci avait été acceptée par les présidents des six partis reçus jusqu’ici depuis mardi... (Groen !, Ecolo, SP.A, CDH, CD&V et N-VA).

La Belgique plus divisée que jamais

Le tabou commence à se briser en Belgique. Il n’y a pas que les Flamands qui évoquent à haute voix la scission du pays. Chez les Wallons également, des responsables de premier plan commencent à l’envisager.

La Belgique est plus divisée que jamais, alors que les négociations sur la formation d’un nouveau gouvernement patinent depuis trois mois. Il faut "se préparer à la fin de la Belgique" a déclaré la ministre de la Santé de l’actuel gouvernement, Laurette Onkelinx.

Un scénario qui rend plus que crédible le canular de 2006 de la RTBF, 1er chaîne de télévision publique en Belgique. Le 13 décembre 2006 à 20h21, après l’apparition d’un bandeau "ceci n’est pas une fiction" le journaliste reprend l’antenne et annonce la déclaration unilatérale d’indépendance de la Flandre.


Di Rupo ne payerait pas son échec
Le président du PS, comme celui de la N-VA, sont plutôt bien jugés quant à la tenue des négociations qui sont pourtant dans l’impasse.

Qui a le plus payé l’échec de la préformation en termes de popularité ? La série de questions relatives à la gestion des négociations dont les réponses sont compulsées ci-contre répond au moins en partie à cette interrogation. Principaux enseignements, la cote de Bart De Wever reste intacte en Flandre. Tout comme celle d’Elio Di Rupo en Wallonie. Le président du PS se paye même le luxe d’être bien évalué par une majorité de Flamands.

Visiblement, le marécage dans lequel semblent être plongés les négociateurs ne diminue en rien la confiance accordée par la population flamande à Bart De Wever. Que du contraire, il est le président de parti qui y recueille le plus d’opinions favorables lorsqu’il s’agit de juger de la gestion des négociations par les sept partis associés. Mais plus saisissant sans doute, la jolie cote d’Elio Di Rupo de l’autre côté de la frontière linguistique. Celle-ci n’était, il est vrai, pas insignifiante dès avant les élections du 13 juin. Le président du Parti socialiste talonne carrément son homologue nationaliste dans ce classement. Avec 57 % d’évaluation positive, il arrive avant les autres partis flamands et Albert II. On pointera aussi la piètre popularité de Joëlle Milquet en Flandre. La présidente du CDH arrive bonne dernière avec seulement 18 % d’évaluation positive.

Elio Di Rupo demeure une incontestable superstar en Wallonie. L’échec du processus de préformation emmené par le premier socialiste durant tout l’été ne lui a pas coûté en terme de popularité auprès des francophones. Il totalise 74 % de jugement favorables quant au pilotage des négociations. Après le Roi, les représentants de l’Olivier se tiennent dans un mouchoir de poche, Joëlle Milquet devançant Jean-Michel Javaux et Laurette Onkelinx. Sans réelle surprise, les présidents de la N-VA et du CD&V se partagent la lanterne rouge de l’évaluation wallonne. A peu de choses près, ce classement est identique en Région bruxelloise.

Qui cherche à torpiller les négociations ? Bart De Wever arrive forcément en tête de ce classement. Le résultat d’une mobilisation assez logique de nombreux Wallons et Bruxellois sur cette question. Mais également celui d’une analyse qui a ses adeptes en Flandre. Vingt et un pour cent des Flamands sondés estiment, en effet, que le président de la N-VA n’a d’autre ambition que de faire capoter les discussions et qui sait, précipiter la fin de la Belgique. Côté flamand, c’est Joëlle Milquet, décidément très en vue, qui incarne la non-volonté d’aboutir à un accord. Son image de "Madame Non" lui colle encore à la peau.

Voilà ce que proposait Di Rupo

Pour le PS, la dernière proposition reposait sur “un compromis équilibré”.

Le préformateur a formulé une ultime proposition vendredi avant de remettre son tablier. Mais que proposait-il ? Résumé d’un "non paper" largement diffusé dans la presse flamande.

1
Refinancement de Bruxelles. Elio Di Rupo constate qu’un refinancement de Bruxelles est nécessaire à brefs délais. Il s’appuie sur des études du Conseil supérieur des Finances et d’une agence de notation. Pour calmer la N-VA qui réclame un lien entre les deux, il propose que la moitié de la somme projetée pour le refinancement de Bruxelles - 250 millions d’euros - soit libérée lorsque la révision de la loi de financement des entités fédérées sera entérinée. Les 250 autres millions seraient acquis tout de suite, en même temps que la scission de BHV. Ils seraient "affectés" : 65 millions pour la mobilité (financement de la Stib), 30 millions pour la sécurité lors des Sommets européens, 20 millions pour le payement de primes linguistiques, 14 millions pour compenser le manque à gagner fiscal dû à la présence de bâtiments publics, 30 millions pour la formation professionnelle des chômeurs, 41 millions pour la politique de l’emploi et 50 millions pour répondre à la croissance démographique (nouvelles écoles, crèches, etc.).

2
Révision de la loi de financement
. La note établit un calendrier et une méthodologie pour la négociation de la loi finançant les Communautés et les Régions. Début des travaux : le 6 septembre avec l’installation d’un "High level group". Ce groupe bénéficierait de l’aide d’experts de la Banque nationale. Il devrait mettre un premier rapport le 6 octobre, un second en janvier 2011 et tout boucler en mars 2011.

3
Le statut de Bruxelles. Différentes mesures sont préconisées. La note stipule que les allocations familiales et une partie des soins de santé seraient confiées à la Commission communautaire commune - habile compromis : on ne crée pas de sous-nationalités à Bruxelles, mais les Communautés ont leur mot à dire dans les politiques. Il est aussi question de revoir l’emploi des langues (singulièrement dans les hôpitaux). Des listes électorales bilingues seraient autorisées. Une communauté urbaine reliant la capitale et son hinterland serait mise en place. La note évoque aussi l’idée que chaque modification relative aux accès vers Bruxelles serait négociée entre les régions.


Aucun commentaire: