jeudi 4 février 2010

L’homme le plus pauvre de Wallonie

L’homme le plus pauvre de Wallonie n'est certainement pas le socialiste Didier Donfut, ou l'autre "force de gauche" Michel Daerden, mais une femme belge, chômeuse de 34 ans, issue d’un ménage monoparental ayant à charge deux enfants. Cette femme a un niveau scolaire bas, un niveau de santé faible, une espérance de vie également faible et des relations sociales faibles. De plus, elle serait hébergée dans un logement en mauvais état.

"55 % des personnes considérées comme « pauvres » en Wallonie sont des femmes"


Voilà le le portrait-robot de" l’homme le plus pauvre de Wallonie", dressé par le service insertion professionnelle de la Fédération des CPAS de Wallonie.

NB: par personne « pauvre », il faut comprendre toute personne située en dessous de 60% du revenu médian '1 433 € par mois), évalué en 2009 à 860-878 euros net par mois pour une personne isolée.


Lire aussi:
Calculer la pauvreté

En Belgique, le seuil de pauvreté est fixé à 860 euros pour un isolé. Mais mesurer la pauvreté, ce n’est pas un calcul exact. Ainsi, par exemple, un isolé qui touche 1 200 € est au-dessus du seuil de pauvreté. Mais il peut quand même avoir de grosses difficultés à joindre les deux bouts. Par exemple, s’il doit payer un loyer de 650 €, loyer courant à Bruxelles.

Dans notre pays, comme dans la plupart des pays développés, on utilise une mesure relative pour fixer le seuil de pauvreté. Pour calculer ce seuil de 860 euros, on prend 60% du revenu médian. Cette mesure est relative parce qu’elle dépend du revenu des autres habitants du pays. Si le revenu médian diminue, le seuil de pauvreté diminue aussi. Et cela n’améliore pourtant pas la situation de la personne pauvre.

Il existe dans le monde d’autres conventions pour mesurer la pauvreté. Le PNUD, le Programme des Nations Unies pour le Développement, utilise par exemple, une valeur absolue de 2$ par jour (en 2002). Le PNUD utilise aussi d’autres indicateurs pour mesurer la pauvreté: l’espérance de vie, le niveau d’instruction, les conditions de vie. Les indicateurs de la pauvreté sont différents dans les pays développés et dans les pays en développement.

La crise fait exploser le chômage des femmes
Par rapport au troisième trimestre 2008 et sur une période d'un an, le chômage a augmenté de 7,2% chez les hommes et de 3,8% chez les femmes.
La crise économique a pendant longtemps principalement touché des hommes qui se retrouvaient sans emploi. Au troisième trimestre 2009, le chômage a principalement touché les femmes, rapporte mercredi l'enquête sur les forces de travail réalisée par le SPF Economie.
Durant la période juillet-septembre 2009, 39.000 nouveaux chômeurs ont été enregistrés, dont 31.000 femmes.
Lors des trimestres précédents, ce sont les hommes qui étaient surtout touchés par la crise qui a notamment eu des répercussions dans l'industrie, où l'on retrouve plus d'hommes que de femmes.
Par rapport au troisième trimestre 2008 et sur une période d'un an, le chômage a augmenté de 7,2% chez les hommes et de 3,8% chez les femmes.
La hausse du chômage a aussi été importante chez les jeunes (15-24 ans). Le taux de chômage a augmenté d'un quart, dans cette catégorie, entre les deuxième et troisième trimestres 2009.
Enfin, au troisième trimestre, on dénombrait plus de 4,4 millions de travailleurs et 394.000 chômeurs, selon les définitions du Bureau international du travail.


Le chômage analysé commune par commune

En une année, la hausse du chômage est de 4,5 % pour l'ensemble de la Wallonie.
La Meuse a comparé les chiffres du chômage des communes wallonnes (excepté la Communauté
germanophone) de décembre 2008 et décembre 2009. 211 sont en hausse, 37 en baisse et 5 n'ont pas changé.

Le chômage n'est pas près de baisser en Wallonie. Dans quelques jours, le Forem devrait le confirmer avec toutes ces faillites et ces ruptures de contrat qui pleuvent sur notre région. Le journal La Meuse compare les statistiques de demandeurs d'emploi indemnisés du mois de décembre 2008 et du même mois, en 2009.

Tout cela pour les communes wallonnes, excepté les germanophones. En une année, la hausse du chômage est de 4,5 % pour l'ensemble de la Wallonie. Les provinces de Brabant wallon (+11,5 %) et de Luxembourg (+10 %) sont bien plus touchées que le Hainaut (+3,9 %), Liège (+4 %) ou Namur (+4,4 %). Parmi les hausses et les baisses les plus importantes, Walhain-Saint-Paul (+43,2 %) et Martelange (-13,4 %) s'illustrent...

1 commentaire:

xavier a dit…

Ce taux n'est oas un taux de pauvreté mais un taux de pauvreté relative

Il mesure la dispersion des revenus, pas la pauvreté