vendredi 25 juin 2010

"Le débat est lisse de chez lisse"

Au Parlement Bruxellois
"il n’y a plus eu de débat de fond depuis le 23 avril dernier"
"Certaines séances durent à peine deux heures Quand on fait le bilan de l’activité parlementaire depuis un an, on s’aperçoit qu’elle correspond à celle d’un gros conseil communal."

Depuis juin de l’année dernière, le gouvernement bruxellois n’a déposé que trois projets d’ordonnances, indique-t-il. Et encore, il ne s’agissait que d’adapter une législation existante relative à l’aménagement du territoire, le logement et la revitalisation urbaine. Conséquence : n’ayant rien à se mettre sous la dent, les députés régionaux vont vers la facilité en soumettant au débat des questions comme "l’état de l’aubette de tram devant chez un tel ou le trou dans le trottoir devant chez l’autre". "C’est du sous-localisme", ironise Didier Gosuin.

"Le débat est lisse de chez lisse", commente-t-il encore. "Je comprends qu’une certaine discipline de parti existe mais ici, plus aucun député de la majorité ne semble oser apporter de la nuance aux projets du gouvernement. Il y a pourtant un tas de dossiers très importants, mais il est impossible d’en débattre." Il cite pêle-mêle le réaménagement de la rue de la Loi, l’élargissement du ring projeté par la Région flamande, la montée du communautarisme, l’emploi ou encore l’urbanisation de sites emblématiques comme Delta ou Josaphat. "On entend toujours la majorité dire que Bruxelles n’a plus de moyens, mais n’est-ce justement pas son rôle d’agir pour trouver des recettes et faire des économies, et au besoin, susciter une activité légistique pour ce faire ? Si l’on ajoute à ce tableau le nombre impressionnant d’ordonnances votées sous la législature précédente et qui ne sont toujours pas en application, cela ne fait pas très sérieux au moment où l’utilité de la Région bruxelloise est mise en cause en Flandre. Ce n’est pas comme ça que l’on va combattre les préjugés véhiculés par un homme comme Bart De Wever."




Lire aussi:
Didier Gosuin dénonce l'inactivité du Parlement bruxellois

Le travail législatif au Parlement bruxellois est réduit "à peau de chagrin" depuis l'arrivée au pouvoir de la majorité issue des élections régionales de juin 2009, dénonce jeudi le député Didier Gosuin (MR) dans La Libre Belgique.
Le travail législatif au Parlement bruxellois est réduit "à peau de chagrin" depuis l'arrivée au pouvoir de la majorité issue des élections régionales de juin 2009, dénonce jeudi le député Didier Gosuin (MR) dans La Libre Belgique.

Depuis un an, il n'y a eu que 17 séances plénières de l'hémicycle bruxellois, alors qu'en théorie il en faut une tous les quinze jours. Même en tenant compte du long congé parlementaire, si on enlève les séances purement protocolaires, traditionnelles pour la déclaration gouvernementale, etc, il ne reste pas grand chose.

Aucun commentaire: