vendredi 26 mars 2010

"Oublions le passé"

Il y a un mois

C’est ce qu’on appelle un dépoussiérage "express". Mise au placard depuis des années, la "concertation régulière" entre Régions flamande et bruxelloise en matière de mobilité a été remise au goût du jour ce mercredi par les ministres Hilde Crevits (CD&V, Région flamande) et Brigitte Grouwels (CD&V, Région de Bruxelles-Capitale). "Il faut être honnête, cette concertation n’a pas bien fonctionné durant ces dix dernières années, admet Brigitte Grouwels. Mais oublions le passé. Hilde et moi sommes des ministres pragmatiques et, croyez-moi, les choses vont bouger dans les mois à venir."

Afin d’améliorer la mobilité dans et autour de Bruxelles, cinq thèmes ont été mis sur la table: les aménagements du ring, une meilleure complémentarité entre les offres des sociétés Stib et De Lijn, le développement de pistes cyclables, le transport via voie navigable et une meilleure complémentarité entre les administrations et les cabinets ministériels. Selon Hilde Crevits, la distance moyenne séparant la plupart des communes flamandes de la périphérie du cœur de la capitale se situe dans une fourchette de 8 à 16 kilomètres. "Or, seul 1 % des 135 000 navetteurs flamands du Rand parcourt cette distance à vélo, regrette-t-elle. C’est beaucoup trop peu ".

Les deux ministres ont ainsi évoqué l’aménagement d’un "RER cyclable". "Il convient tout d’abord d’harmoniser nos itinéraires cyclables régionaux et d’apporter une solution aux connexions manquantes", explique Brigitte Grouwels. Au niveau des transports en commun, certains sujets, comme le prolongement d’un tram de la Stib jusqu’à Zaventem et l’aéroport de Bruxelles, ne semblent désormais plus tabous. "Les discussions sont ouvertes et beaucoup d’avancées sont possibles. Du moins tant qu’on reste dans un esprit de collaboration et non de quelconque fusion."

Quant au réaménagement du ring, qui a déjà fait couler beaucoup d’encre, la ministre Hilde Crevits se montre prudente. "A certains endroits, le ring est saturé et il faut le réaménager. Mais nous attendons les résultats de plusieurs études avant d’entamer le moindre chantier." Et quand on évoque l’aménagement de la ceinture autoroutière entourant Bruxelles, la ministre flamande préfère le consensuel terme "optimaliseren" à celui d’"élargir". "Différentes pistes existent, mais l’idée est de bien séparer le trafic de transit à celui entrant dans la capitale. Cela n’augmentera pas la pression automobile à Bruxelles et ce sera à la fois bénéfique pour les habitants de la capitale et pour les navetteurs".

On reste toutefois dans le domaine des grandes idées: hormis l’étude d’un éventuel raccordement direct de l’usine Audi de Forest pour les camions afin de diminuer la pression routière sur les riverains forestois, aucun dossier concret n’a été évoqué.


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