Benoît Lutgen, ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme de la Région wallonne :
"Si elles se confirment, les conclusions de la Commission européenne concernant l'étude sur le marché du lait sont inacceptables"
"Le rapport de la Commission témoigne d'une absence totale de prise en considération de la situation dramatique dans laquelle se trouvent actuellement les agriculteurs. Il est inadmissible que la Commission s'entête alors que de nombreux Etats membres, dont la France et l'Allemagne, souhaitent un gel ou une diminution des quotas"
"Il y a aujourd'hui trop de lait sur le marché, contrairement à ce que la Commission affirme. On doit le plus rapidement possible diminuer le volume des quotas et conserver à tout prix des outils de gestion de la production et de l'offre des produits agricoles"
"Si elles se confirment, les conclusions de la Commission européenne concernant l'étude sur le marché du lait sont inacceptables"
"Le rapport de la Commission témoigne d'une absence totale de prise en considération de la situation dramatique dans laquelle se trouvent actuellement les agriculteurs. Il est inadmissible que la Commission s'entête alors que de nombreux Etats membres, dont la France et l'Allemagne, souhaitent un gel ou une diminution des quotas"
"Il y a aujourd'hui trop de lait sur le marché, contrairement à ce que la Commission affirme. On doit le plus rapidement possible diminuer le volume des quotas et conserver à tout prix des outils de gestion de la production et de l'offre des produits agricoles"
Lire aussi:
La forêt de Soignes, un modèle de gestion interrégionale
Les vacances invitent à la promenade dans la forêt de Soignes, poumon vert de la capitale et enclave verte s'étendant dans trois Régions. Qui, tout arrive, ont eu à coeur de s'entendre pour mieux la gérer.
C'est bien connu: les arbres, les fleurs et le gibier ignorent les frontières. En enjambant nos frontières linguistiques, ils risquent évidemment de s'exposer à des situations ubuesques, mais, heureusement, des lois, décrets, directives et même la Constitution sont leurs alliés. Des lois spéciales imposent la concertation sur ces espaces de nature et sur ces forêts qui ne s'arrêtent pas de pousser là où une autorité prend le relais de l'autre... Mais qui sait comment les textes seront interprétés?
"Les zones frontalières sont souvent sous pression", confirme Benoît Lutgen, ministre wallon sortant de l'Agriculture. Si les forêts sont généralement bien protégées, car classées, "il y a des pressions foncières sur les terres agricoles, qui sont en partie moins bien défendues".
8 commentaires:
Comprends pas: ils veulent une loi pour les empêcher de produire?
S'ils produisent trop, qu'ils produisent moins, c'est simple.
Si on réduit les quotas, et que la demande augmente, ils viendront manifester pour une augmentation?
@Xavier
vu que les coûts de production sont (très) différents dans l'espace européen, il est d'intérêt de réglementer pour l'ensemble en une seule fois. Je pense que c'est le principe européen, vu que la PAC à tout réglementé pendant tant d'années - cela me semble assez suicidaire de lâcher (d'avoir lâché) la bride aussi soudainement, sans laisser le marché pouvoir s'adapter aussi rapidement. Une vache est une machine, l'inertie de production en plus.
@Himself,
D'après ce que j'ai lu, c'est une augmentation progressive des quotas et pas une suppression brutale.
Si j'ai bien compris, le but était de permettre à nos agriculteurs de s'adapter. Ce qu'ils n'ont pas fait.
Je ne comprends donc toujours pas leur démarche...
@himself
L'OMC veut pas. Point final. Et jusqu'à preuve du contraire tout ce que dit l'OMC est parole d'évangile au niveau économique.
Demain, on boira du lait brésilien amené par avion ;) vu qu'il y aura plus de laitiers chez nous. Si nous nous soumettons aux règles du marché mondial, je crois que l'Europe ne produira plus grand chose à terme pour se nourrir. L'OMC est claire, les aides aux agriculteurs vont devoir disparaitre et sans elles ils sont en faillite donc ...
La seule solution sera donc des immenses coopératives agricoles détenus par quelques grands groupes mais le métier d'agriculteur à terme si on ne change pas le système en Europe c'est voué à disparaitre sauf si les agriculteurs ont l'intelligence comme certains de vendre leurs propres produits dérivés de leur lait et bétail chez eux. Mais au niveau grande distribution, y croire encore c'est leur mort assurée.
Ca serait moi je soutiendrais une operation massive de promotion du lait dans les ecoles. J'en ferait un produit branché et sympa pour les moins de 12 ans. Lait grenadine, tartines au cacao, ....
Et puis je venterais les bienfaits du lait pour la peau et encouragerait les femmes de prendre des bains de lait. A coup de 150 litres de lait par bain on finira bien par les ecouler ces quotas laitiers !!!
@ himself
Je vous avais envoyé une série de fiches de la Chambre de commerce américaine en France, il y a deux semaines. Parmi elles l'interview du sénateur dont j'ai oublié le nom était intéressante ; elle allait dans le sens de l'idée de Chaos Theory à ce sujet. j'espère que vous avez auant de curiosité intelectuelle que moi pour la Chambre de commerce yankee.
@ Guillaume,
Nombre des acheteurs qui offrent royalement 20 € la tonne aux producteurs sont des coopératives... En contrepoint, des coopératives de type "fruitières" en Franche Comté vont dans le sens de ce que vous préconisez en ce sens qu'une vingtaines d'éleveurs sont associés pour la transformation directe du fruit de leur labeur.
@ xavier et himself,
Un principe simple devrait guider les décideurs dans ce dossier : selon le traité de Rome, la PAC a pour objectif de garantir à la fois un revenu équitable aux producteurs pour un niveau de prix tout aussi équitable aux consommateurs. Force est de constater que pour l'heure, cet équilibre est rompu alors que les Traités successifs n'ont pas remis en cause cet objectif premier de la PAC.
Dois-je vous rappeler que c'était en vertu de ce principe que feu la Communauté européenne avait pris la décision d'instaurer le régime des quotas dans les années '80. En effet, l'intérêt général commandait alors que l'offre de lait fut durablement maitrisée par la puissance publique pour limiter les effets de gains de productivité permis par la zootechnie. Une simple décision pragamtique, quoi.
Or nous savons tous, depuis ces années '80, que la puissance publique n'a de légitimité à intervenir dans le Marché que pour sauver les couilles des téniae de la finance. Il a toujours été clair pour la Commission, qu'à terme, le régime des quotas devait disparaitre des que l'occasion se présentait. Ainsi, la réforme de la PAC de 2003 prévoyait que la situation serait évaluée en 2008 et que sur cette base, la Commission allait proposer le scénario de sortie des quotas; en l'occurence pour 2015.
Je disais PROPOSER car la Commission ne décide de rien. Je répète : la Commission propose et les Etats disposent. C'est là que M. Lutgen et ses 28 collègues sont des faux culs. Ce dont on parle est bien d'un accord politique qui a été convenu le 20 novembre 2008 sous la présidence du Ministre Barnier.
En fait ce compromis était un juste milieu entre ceux :
1) qui voulaient maintenir les quotas pour prévenir la crise de la demande (France, Allemagne, Belgique)
2) qui voulaient les supprimer directemetn par intérêt direct (Pays-Bas, Danemark)
3) qui voulaient les supprimer directemetn par dogmatisme idéologique (UK, Suède...)
4) qui voulaient profiter de l'occasion pour redistribuer les quotas entre les états (Espagne, Portugal, Grèce).
Là, il devient intéressant de revenir à ce que dit himself. En effet les coûts de production sont très différents dans l'espace européen et même à l'échelle d'un Etat (le cas de l'Allemagne est le plus contrasté). En fait, il y a un arc de la Mer du Nord qui va de la Bretagne au Danemark où les exploitations laitières sont les plus compétitives et où on aurait intérêt à supprimer les quotas. Cette zone par des systèmes de production intensifs découplés du sol (cf. systèmes de production porcine concenttrationnaire, également très comptétif). Les systèmes qui souffrent le plus d ela situation sont les plus extensifs qui gardent un lieu avec l'herbe et contribue au maintien des paysages (avec des jolies vaches milka).
Tout ça pour en venir à deux questions toutes simples :
1) quels élevages voulons-nous, et dans quels paysages ?
2) en fonction, de la réponse à cette question, la suppression des quotas est-elle opportune ?
Phineas, tu dors ?
Enregistrer un commentaire